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journal de rupture

6 mars 2014

Même pas mal, J4 et je tiens la route !!!! Le

photo(2)Même pas mal, J4 et je tiens la route !!!!

Le coton s'épaissit, je suis dans la ouate, cosy, rêveuse, tantôt triste ou boudeuse mais plus sur terre.

Les nuits se poursuivent affreuses, et j'attaque le jour la tête ou je pense. Je ne touche pas terre, regardant ma vie comme un film sans grand intérêt d'ailleurs. Nath va au café, nath fait des courses, nath appelle pour du boulot, nath se maquille, nath parle, mange, boit fait semblant de dormir et c'est pas moi. Je comprends toujours pas. Pourquoi j'ai fait ça. Avec lui, c'est plus possible, sans lui, ça ne ressemble à rien. Encore 4 jours de n'importe quoi et ma fille rentrera, lui aussi d'après ce qu'il m'a dit. La vie reprendra son cours avant le grand saut. Son départ définitif au 1er avril, super le gag et un nouveau chapitre qui démarrera. Pour l'instant, l'approche de cette grande page blanche me terrorise plutôt qu'autre chose...

En attendant, je me laisse porter et emporter par une valse qui me tourne la tête. Je revois des connaissances, j'invite des gens inconnus, je garde des copines à dormir espérant que leur présence me rendra mes songes...C'est la chenille qui tourne et me fait tourner la tête...

Je m'apperçois que mes textes ne sont aps dans l'ordre que j'aurai souhaité mais finalement, est-ce bien grave ? Tout celà n'a ni queue ni tête de toute façon. Je vais sortir ma moto et profiter du soleil, très présent aujourd'hui. Courage Helen.

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4 mars 2014

Je dors dans le champ. Ne voyant plus la route

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Je dors dans le champ. Ne voyant plus la route repère, j'ai continué sur mon petit chemin. Le brouillard est devenu de plus en plus épais et soudain, j'ai eu sommeil. Mes yeux s'entrouvraient sur des paysages que je croyais connaître puis le brouilard venait tout recouvrir. La fatigue a eu raison de moi, je me suis arrêtée là, sur le bas-côté dans le champ et j'ai fermé les yeux.

 

J2, toujours là...

Après une nuit innommable, légère comme une plume, transparente comme du papier de soie et ajourée tel un napperon de ma mémé, j'ai sauté du lit, ne pouvant plus y rester. Je suis un zombie mi-morte, mi-éveillée et j'ai pris la décision de changer de lit et de prendre quelques cachets pour ne plus revivre ça ce soir.

Je n'ai cessé de penser à ses mains. Lorsque toutes les nuits elles parcouraient une partie de mon corps alors qu'il dormait, c'était comme un rappel, comme la lumière du phare dans la nuit, signal appaisant, douce barrière contre les monstres de mon enfance. Lui, il tâtait, palpait une partie de son trésor et rassuré de sa présence, il sombrait plus loin dans le sommeil. L'absence est lourde, pleine de vide et pourtant si présente.

C'est aujourd'hui qu'Helen enterre son fils. Je vais aller acheter mon ampoule.

3 mars 2014

C'est comme si je roulais sur un petit chemin pas

C'est comme si je roulais sur un petit chemin pas très carrossé. Je longe la route principale, il pleut, je ne vois pas très bien le paysage qui disparaît derrière les essuies-glaces. Je roule sur ce chemin que je ne connais pas, je n'en vois pas les trous et les flaques de boue. Je ne suis plus sur la route que je connais bien, je suis juste à côté sur un autre chemin...

 

J0, c'était hier et ça avait pourtant bien commencé.

Installée sur la terrasse sous un franc soleil, je cherchais à garder ma bouteille de Côtes-du-Rhône à l'abri des rayons mordants. J'écoutais, un peu distraite le babillage de ma mère me racontant son voyage parisien. Elle avait décidée de m'épargner le sujet de mon avenir et les jérémiades sur mon ex. J'y ai vu un signe du destin: les rayons du soleil, les degrés du vin et une conversation légère, finalement je m'en sortirais bien.

La nuit fut plus difficle, cahotique même, le sommeil se balladant tour a tour dans toutes les pièces vides de la maison et ne s'arrêtant dans ma chambre que par intermittence. Je n'avais eu que peu de mal à m'endormir malgré la bonne surprise: il avait emmené son décodeur...A force de râler sur l'immobilité de notre couple et la part fort importante de l'écran cathodique dans notre relation, il avait dû croire faire une bonne action en me laissant un écran noir. Qu'à celà ne tienne, j'avais passé ma soirée devant un dvd qu'il m'avait offert et qui était encore emballé...( Y-a-t-il quelque chose à comprendre...).

 

 

J1, nous y voilà.

Malgré sa demande de rester encore un mois pour se retourner, il est parti. C'est quand j'ai vu le décodeur que j'ai compris. Enfin, quand j'ai vu que le décodeur n'y était plus. Il est venu hier pendant que je sirotais mon bon vin en dégustant un pot-au-feu chez maman et il a pris son minimum vital...Le décodeur et l'ordinateur portable, ses baskets et d'autres choses certainement que je découvrirai au fur et a mesure. Il a du avoir pitié de moi en me laissant l'ordinateur de bureau... J'ai l'impression que cette fois-ci il a compris et qu'il ne se battra pas. Peut-être même qu'il ne sera ni culpabilisant ni aggressif. Peut-être que nous tournerons la page sans trop de heurts. J'aimerais bien. Parce qu'il me fait peur et parce que j'ai l'envie profonde de ne pas me rouler dans la fange avec lui. ça laisse une odeur tenace qui ternit l'histoire qui se finit et celles à venir.

 C'est comme si je roulais à côté de ma route pourtant, ce petit chemin de traverse, c'est aussi ma route mais qu'est-ce que c'est flou...J'y vois rien, c'est la pénombre et je plisse les yeux pour voir où ça va. Alors, je ralentis un peu, comme çà, juste pour me rassurer mais je sens que c'est par là.

 

 

photo 2(1)

J1 suite...

J'ai oublié de dire que parmi mes nombreuses occupations (c'est ironique, je l'avoue, je suis devant mon écran depuis bientôt une heure et je regarde l'ampoule du plafonnier grillée depuis maintenant deux mois comme une excellente raison de mettre le nez dehors sous la pluie...), je dois faire une carte pour Helen. Je vais la peindre moi-même, ça sera plus joli. J'ai un peu honte de le dire mais, elle va m'aider. Penser à elle au moment où je tangue, ça m'aide. Peut-être que je devrais le lui dire, elle trouverait dans toute sa peine une petite lueur qui éclaire quelqu'un d'autre. Helen enterre aujourd'hui son fils handicapé d'une vingtaine d'années et qu'elle porte sur son dos depuis qu'il est né. Comme un escargot...

Je vais m'habiller.

En allant me laver, je suis passée devant la machine.

Il y a deux tee-shirts à lui coincés derrière le hublot. Ils attendent...La noyade d'abord, puis le grand manège, jetés contre les parois, tordus, froissés, étirés, un coup froid puis tout bouillants, le grand chambardement avant de ressortir tout propres, tout blancs, tout prêts à repartir pour de nouvelles aventures, de nouvelles croisades, de nouvelles danses. Va savoir, peut-être que dans quelques temps, ce même tee-shirt qui attends derrière le hublot sera caressée par une main inconnue, un visage qui sourit se posera sur l'épaule et ce ne sera pas le mien...

Pas de ma faute s' il fait si moche aussi, ça m'aide pas...Et puis, j'attends. J'attends qu'on me lise, j'attends qu'on me dise mais qu'on me dise quoi...Je me sens comme une petite bouteille vide qui flotte au milieu d'un immense océan. Pourtant, j'ai pas peur. Non, j'ai pas peur des difficultés à venir, je suis juste triste. Je vais penser à Helen.

 

 

 

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